Lémuriens - Uniques et flexibles
Madagascar pour seule patrie
Pour les visiteurs de Madagascar, les lémuriens sont l'attraction reine du voyage. Comme de nombreuses autres espèces de l'île, ils sont endémiques: on ne les trouve qu'à cet endroit et sur quelques petites îles voisines.
Depuis que l'île de Madagascar s'est détachée du continent africain il y a environ 160 millions d'années, les primates prosimiens ont évolué à part vers une impressionnante diversité: plus d'une centaine d'espèces de lémuriens vivent aujourd'hui sur l'île. Le plus petit de tous, le microcèbe pygmée, ne pèse que 30 grammes. Les plus grands, l'indri et le propithèque à diadème, peuvent atteindre plus de 9 kg.
Les lémuriens sont des animaux sociaux, jamais strictement solitaires - de nombreuses espèces sont même monogames. Ils vivent souvent en larges groupes pouvant compter jusqu'à 30 individus. Chez beaucoup d'espèces, comme par exemple le maki catta, le groupe reste uni pendant une longue période. Chez d'autres, l'appartenance à un groupe peut varier d'un jour à l'autre.
L’arrivée à Madagascar des premiers êtres humains, il y a deux mille ans, a marqué le début de la destruction de l’environnement. Depuis, l'habitat des lémuriens disparaît: les forêts, qui couvraient à l’origine la grande majorité du territoire, ne représentent plus que 20% de la superficie de l’île. La disparition de leur milieu naturel constitue une grave menace pour la survie des lémuriens, notamment pour ceux qui vivent dans la canopée. C'est pourquoi le WWF s'engage en faveur de la protection des forêts de Madagascar.
Le territoire des lémuriens diminue
D'après l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), plus de 90% des espèces de lémuriens de Madagascar se trouvent aujourd'hui en danger de disparition. Les lémuriens figurent ainsi parmi les animaux les plus menacés de la planète. Les principales causes de cette situation sont la destruction incessante de leur milieu naturel ainsi que le braconnage.
Destruction de l'habitat
Autrefois largement majoritaires sur le territoire de Madagascar, les forêts ne représentent plus aujourd'hui que 20% de la superficie de l'île. La déforestation a commencé dès l'arrivée des premiers êtres humains il y a deux mille ans, afin de récupérer des terres agricoles. De nos jours, la forêt est détruite pour produire du bois de chauffage et du charbon de bois, ainsi que par les activités minières. Les essences nobles telles que l'ébène et le palissandre sont abattues pour être vendues sur le marché international. Cette exploitation intensive détruit le milieu naturel des lémuriens, qui ne survivent plus que dans des zones boisées restreintes et morcelées.
Braconnage
Bien que les lémuriens de Madagascar soient protégés par la loi, ils restent la cible des braconniers. Les espèces de grande taille notamment pâtissent de la pauvreté de la population, qui les utilise comme source de nourriture. Certaines espèces sont également menacées en raison de superstitions tenaces. Le aye-aye, par exemple, est parfois tué car sa présence à proximité d'un village est considéré comme un présage de mort.
Pauvreté
Madagascar fait partie des pays les plus pauvres du monde: 90% de la population subsistent avec moins de 2 dollars par jour. Surexploitant les ressources naturelles pour survivre, les habitants de l'île défrichent de vastes zones de forêt et chassent les animaux de manière excessive, sans permettre le renouvellement des populations. En agissant de la sorte, l'homme ne détruit pas seulement la nature, mais aussi les fondements de sa propre existence.
Nos actions en faveur de l'habitat des lémuriens
Sur l’île de Madagascar, la nature forme une véritable mosaïque de forêts humides tropicales, paysages montagneux, forêts sèches, mangroves et barrières de corail. En collaboration avec nos partenaires locaux, nous œuvrons à la protection de ce patrimoine naturel et à la conservation de la patrie des lémuriens.
Afin de stopper la destruction de l’habitat des lémuriens, nous participons à la protection des forêts de Madagascar. La lutte contre la pauvreté constitue l’un des grands axes de notre action. Nous aidons par exemple la population locale à développer des sources de revenus alternatives telles que l’apiculture, le maraîchage et la pisciculture. Ces activités permettent de se passer de la vente de produits du bois et de diminuer la déforestation.
Nous nous engageons également dans la mise en place d’un réseau de zones de protection nationales et apportons notre soutien aux mesures de reboisement. Nous contribuons à créer au sein des villages des communautés qui prennent la responsabilité d’une utilisation durable des ressources dans leur région. Avec l’aide du WWF, des familles locales participent par exemple aux efforts de reboisement.
Défenseurs de la biodiversité
Madagascar est l’une des régions phares de l’activité du WWF. Depuis de longues années, notre engagement sur place contribue au développement de différents projets visant à protéger cet écosystème unique et ses habitants.
Voici ce que vous pouvez faire
Nous avons besoin de votre soutien pour poursuivre nos actions à Madagascar. Pour venir en aide aux lémuriens, vous pouvez directement verser un don.