25 juillet 2017 — Communiqué de presse

Désertification: les hommes et la biodiversité en danger

Selon les experts de l’ONU, 40% de la surface de la Terre est concernée par la désertification et la dégradation des terres. 12 millions d’hectares de terres sont perdus chaque année – une surface équivalente à trois fois la Suisse. D’après une étude récente, la fréquence des incendies dans la région méditerranéenne va augmenter ces prochaines années, que ce soit en raison de l’activité humaine ou des changements climatiques.

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arbre estropié reste dans le désert.

La désertification est un problème global. Près d’un tiers des terres arables sont devenues infertiles ces 50 dernières années. D’après les experts de l’ONU, la désertification et la dégradation des terres toucheraient 40% de la surface de la Terre (25% dans les pays industrialisés et plus de 50% dans les pays en développement). 12 millions d’hectares de terres sont perdus chaque année – une surface équivalente à trois fois la Suisse. Les pays voisins de la Suisse, comme l’Italie, risquent de voir un cinquième de leur superficie transformé en zone désertique.

 

Les incendies forestiers qui se sont développés ces dernières semaines au sud de l’Italie, en Espagne, au Portugal et en Croatie font partie du problème. D’après une étude récente de l’institut italien Igg-Cnr (en collaboration avec les universités de Barcelone, de Lisbonne et de Californie), publiée dans la revue Scientific Reports, les feux vont se multiplier dans le bassin méditerranéen ces prochaines décennies. Les experts prévoient des périodes de sécheresse plus fréquentes en Italie, en Espagne, au Portugal, en France et en Grèce. Dans ce contexte, les feux de forêts devraient aussi atteindre le nord des pays concernés, des régions qui n’ont pas l’habitude de la sécheresse.

 

Pour les experts de l’UNCCD (United Nations Convention to Combat Desertification, ou Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification), les causes du phénomène sont multiples: «Les changements climatiques contribuent à cette évolution, mais ne sont pas l’unique facteur. Nous devons avant tout repenser nos méthodes agricoles et notre manière de gérer les réserves en eau. Celles-ci sont utilisées à 70% par l’agriculture et les élevages de bétail, également responsables de 80% de la déforestation mondiale.» Les changements climatiques doivent être freinés. Une agriculture durable est indispensable pour y parvenir. La Suisse devra elle aussi apprendre à mieux gérer la ressource qu’est l’eau: notre pays compte plus de 1400 centrales hydrauliques, dont une partie doit être rénovée ou assainie. Par ailleurs, il n’est pas nécessaire que chaque cours d’eau serve absolument à produire de l’énergie.

 

 

Contact:

Pierrette Rey, porte-parole du WWF Suisse, tél. 021 966 73 75