Jour du Dépassement: quand moins c’est mieux
Le 13 mai est le jour où les ressources de la Terre seraient épuisées si tous ses habitants et habitantes vivaient comme la population helvétique. Le WWF Suisse propose de calculer sa propre empreinte carbone et de l’améliorer.
- Si toute la planète vivait comme les Suisses et les Suissesses, nous aurions besoin des ressources de 2,8 Terres.
- La Suisse couvre 77% de ses besoins en ressources écologiques en s’approvisionnant à l’étranger.
- Les plus grands leviers pour rectifier la situation sont l’alimentation, la mobilité, la construction et le chauffage.
- Nous sommes tous et toutes en mesure de contribuer à ménager les ressources sans réellement nous priver.
Citations: Damian Oettli, Head of Sustainable Markets au WWF Suisse
«Nous ne pouvons pas nous voiler la face plus longtemps: les ressources de notre planète sont bel et bien limitées. Nous avons toutefois la possibilité d’agir individuellement pour les utiliser de manière plus raisonnée.»
«L’abandon des agents énergétiques fossiles est inéluctable, mais signifie aussi que nous devons gérer nos ressources avec un soin encore accru. À ce niveau-là, la Suisse n’est pas prête à affronter l’avenir.»
Les ressources naturelles que produit la Suisse par ses propres moyens et avec les surfaces dont elle dispose, et qui peuvent être régénérées, sont appelées biocapacité. En Suisse, la biocapacité par personne est de 36% inférieure à celle du reste de la planète, ceci pour des raisons géographiques. Cependant, l’empreinte écologique par personne est trois fois plus importante que la biocapacité mondiale par personne.
Si on se limite à la biocapacité disponible en Suisse, la consommation élevée de ressources de la population du pays est encore plus flagrante. Après seulement 83 jours de l’année, les ressources naturelles du pays sont épuisées. Cela signifie que la Suisse utilise 4,4 fois l’équivalent de sa propre biocapacité. En conséquence, elle s’approvisionne à l’étranger pour couvrir 77% de ses besoins en ressources biologiques.
Ce faisant, nous épuisons la planète et sommes mal préparés à affronter l’avenir. Les conséquences de ce manque de préparation sont déjà visibles: la biodiversité s’amenuise et le dioxyde de carbone s’accumule dans l’atmosphère. La déforestation, l’érosion des sols, la surexploitation des terres, la sécheresse et les évènements météorologiques extrêmes viennent encore aggraver la situation.
Chacun et chacune d’entre nous peut agir
Pour que les choses changent, nous devons prendre notre destin en main et réfléchir à notre façon de nous alimenter, de nous déplacer, de construire nos maisons et de les chauffer. Chacun est invité à questionner son propre comportement. Le calculateur d’empreinte écologique permet de calculer soi-même sa part de l’équation. https://www.wwf.ch/fr/vie-durable/calculateur-d-empreinte-ecologique
Les gestes les plus efficaces:
- Prendre moins l’avion et passer ses vacances dans la région.
- Manger moins de viande et consommer plutôt des protéines végétales.
- Voter pour l’environnement et élire des politiciennes et des politiciens qui s’en préoccupent.
- Remplacer les chauffages à mazout et à gaz par des technologies qui ménagent les ressources.
- Se déplacer avec les transports publics ou à vélo plutôt qu’en voiture.
Questions fréquentes sur l’alimentation, la consommation, la mobilité, l’habitat et l’énergie: https://www.wwf.ch/fr/vie-durable/notre-impact-sur-lenvironnement
Vous trouverez des photos pour illustrer ce communiqué de presse sur:
https://www.swisstransfer.com/d/a3e05989-32fe-4678-8e29-6fa682126756
Calculateur d’empreinte écologique du WWF: https://www.wwf.ch/fr/vie-durable/calculateur-d-empreinte-ecologique
Contact: Pierrette Rey, porte-parole du WWF Suisse, tél. 021 966 73 75 ; pierrette.rey@wwf.ch
Swiss Overshoot Day
Nous avons épuisé notre budget en matière de ressources naturelles telles que l’énergie, les terres arables, les forêts et les pâturages. Jusqu’à la fin de l’année, la Suisse vivra à crédit, c’est-à-dire sur le dos des générations à venir. Si toute la population mondiale vivait de la même manière que nous, les ressources de 2,8 planètes seraient nécessaires. Nous arrachons à la terre près de trois fois ce qu’elle peut nous donner en une année. Nous exploitons l’atmosphère, les sols et l’eau, pêchons de trop grandes quantités de poisson dans les mers du globe et défrichons des surfaces de forêts trop importantes. Des pays comme le Qatar, le Canada, les Émirats Arabes Unis ou l’Australie ont déjà épuisé leurs ressources en février ou en mars. D’autres, comme Cuba, l’Indonésie, l’Équateur ou la Jamaïque, où l’Overshoot Day tombe en novembre ou en décembre, prouvent qu’il est possible de faire autrement. Le «Global Footprint Network» calcule chaque année le jour où l’humanité a consommé plus de ressources naturelles que ce que les écosystèmes de notre planète sont en mesure de renouveler en une année. La demande de ressources naturelles et de prestations écologiques pour assouvir les besoins de la population mondiale est nettement supérieure à la capacité de régénération de la Terre.
